J'ai eu une enfance paisible avec deux parents aimants. J'ai fait des études de musique. Avec des parents un peu hippies... J'ai eu la chance de pouvoir faire ce que je voulais. Rien de bien important à dire sur ma jeunesse. ce qui commence à être plus ou moins important c'est ce qui s'est passé après ma majorité. Mes parents sont partis. Ils ont décidé de faire le tour du monde maintenant que j'étais assez grande pour vivre seule. À moi l'indépendance. j'ai poursuivi mes études tout en faisant la fête avec mes amis. Je n'avais pas vraiment de thune faut dire que je me suis endettée à vie avec mes études... Et puis... Maman est revenue à la maison. J'avais vingt-deux ans. Mon père est partie avec une nana plus jeune que moi... Et maman est donc revenue auprès de moi. Malade... Ce que j'ignorais c'est que s'ils sont partis, c'était pour que ma mère profite de ses dernières années sur terre avant que la maladie l'emporte... J'ai cumulé plusieurs jobs et j'ai emprunté pas mal d'argent pour tenter de la soigner... Mais... À l'aube de mes vingt six ans... Ma mère s'est éteinte...

Je me retrouvais sans parents, sans argent, à cumuler plusieurs jobs mais... Je n'ai pas été brisée. J'étais triste oui mais c'est la vie... J'ai mis plusieurs mois à faire mon deuil et j'ai ensuite repris mes sorties. Je trainais dans des endroits où je n'avais pas ma place... Des endroits pour les riches... C'est là que j'ai rencontré Robbie... Il a été obligé de me remarquer. J'étais pétillante, drôle et j'avais mon petit caractère. Hors de question qu'on me vire de cette soirée... Lui, un peu plus vieux, m'a plu. Mais je n'ai pas eu le coup de foudre contrairement à lui. Il a fini par m'aider à éponger mes dettes et à force de se côtoyer... J'en suis tombée amoureuse. Et redevable...

Un an plus tard on se mariait. J'ai arrêté de bosser pour entretenir la maison, pour honorer mon tendre époux. Il est si parfait avec moi, si attentionné... Il n'a pas honte de m'emmener dans ses repas mondains... Et il ne tarie pas d'éloge sur moi... Il est trop parfait pour moi... Cependant... Il y a bientôt trois ans... J'ai merdé... Je suis rentrée plus tard que prévu de soirée... Et j'avais une tenue trop sexy. La gifle est arrivée d'un coup... Puis les autres coups...  Il s'est excusé le lendemain et m'a offert un beau cadeau. Je m'en suis voulue... Robbie avait raison... J'aurais du rentrer à l'heure... Et faire la vaisselle... Je suis sa femme, je dois lui faire plaisir...

Plusieurs fois j'ai merdé, et plusieurs fois j'ai reçu des coups... Parfois, je préparais la ceinture moi-même car je méritais une punition. Je ne lui en ai jamais voulu. Je l'aime et c'est mon karma... Si je fais mal les choses, il est normal que mon tendre époux me punisse... Pour me faire pardonner, j'achetais de la lingerie fine et je l'attendais devant le lit, à genoux. Que je sois fatiguée ou non... Je dois lui offrir un enfant, je dois être assez bien pour lui... Si je ne porte toujours pas son fils, c'est parce que je ne fais pas assez bien les choses... Alors je le laisse me faire l'amour n'importe où, n'importe quand, même quand je ne suis pas d'humeur, même quand je ne veux pas... Même s'il me fait mal. Il fait ce qu'il veut de moi... Et lorsqu'il me frappe, quand il tente de me faire revenir sur le droit chemin, j'en redemande. Car il a parfaitement raison. Je mérite tout ça...

Il m'est arrivé de me rebeller... De ne plus supporter les coups, mais dans ces cas-là, il frappait encore plus fort... Et ensuite me demandait pardon le lendemain... Ces jours-là, je ne sortais plus de la maison... Peur qu'on voit les marques sur mon corps, qu'on pense que mon mari est un monstre alors qu'il ne fait cela que pour m'aider... Il m'aime tout simplement... Tout comme je l'aime... Je ne pourrais vivre sans lui... Il demande même parfois à notre voisin de venir me soigner. Voisin gay de ce que j'ai compris. Il me conduit parfois à l'hôpital où je vais faire la lecture aux enfants malades. Il est important de bien se faire voir et de montrer que mon époux est un homme bon qui pense aux plus démunis.